L’évaluation d’un fonds de commerce est compliquée, il est quasi impossible de déterminer un prix exact. De plus, de nombreux paramètres peuvent avoir une influence sur sa valorisation.
En théorie, elle est généralement calculée à partir d’un barème disponible à la chambre de commerce (métiers). Il n’y a pas de formule systématiquement utilisée, car il existe différentes méthodes de calcul.
L’estimation du fonds de commerce d’après le chiffre d’affaires
On calcule le chiffre d’affaires moyen des trois dernières années puis on multiple par le coefficient de la profession.
CA MOYEN DES 3 DERNIÈRES ANNÉES
X COEF. PROFESSION
Ce type d’estimation se pratique aisément pour un certains types de commerces comme :
- les tabacs : calcul sur les commissions perçues (timbres, loto) X 3 + 50 % du CA
- les pharmacies ayant des monopoles (négociation de 4 fois le chiffre d’affaires)
- les régies immobilières
- les bars (recette par jour)
- les boulangeries (quintal farine)
Cependant, des critères supplémentaires doivent être pris en compte pour réaliser l’estimation :
- la zone géographique
- le montant du loyer
- les tendances du marché
Pour les autres types de commerce, il n’est pas judicieux d’utiliser cette méthode d’estimation à partir du chiffre d’affaires, car elle ne sera pas forcément réaliste.
En effet, beaucoup de commerces vendent avec des remises ou à prix coûtant. Seule la reconstitution du bénéfice permettra de donner des informations pertinentes sur la valeur estimée du fonds de commerce.
L’estimation d’un fonds de commerce d’après le bénéfice reconstitué
Cette seconde méthode, pour estimer la valeur d’un fonds de commerce se base sur le bénéfice reconstitué. Il faut alors multiplier le montant du résultat par le coefficient de la profession.
MONTANT DU RÉSULTAT X COEF. PROFESSION
Pour définir le bénéfice reconstitué, il convient de prendre en considération le compte de résultat :
- les bénéfices ou pertes
- les charges financières
- les dotations aux amortissements
Il faudra également prendre en compte les critères suivants :
- le type d’entreprise en nom propre ou en SARL
- le personnel et les salaires
- le salaire du dirigeant (s’il est fort, il entraîne une diminution des bénéfices.)
- l’estimation sur les revenus prévisionnels
Ce dernier critère est plus aléatoire car il consiste à se baser sur des revenus à venir.
À noter : en cas de cession, la loi n’oblige pas les parties à procéder à une évaluation du fonds de commerce.
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